Foot, Copa Latina: Les quatre dernières éditions, 1953-1957
Après les quatre premiers tournois de 1949 à 1952, la Copa Latina est devenue le tournoi international de coupe le plus important d’Europe. Les vainqueurs (Barcelone, Benfica et AC Milan) sont les meilleurs clubs, les tournois de haut niveau. Cependant, le succès est de courte durée. En 1956, le tournoi a été dépassé par la Coupe d’Europe beaucoup plus grande, un an plus tard, le dernier combat pour la Copa Latina a eu lieu.
1953: Première victoire française
La cinquième édition de la Copa Latina a eu lieu au Portugal, en partie à Lisbonne et en partie à Porto. Malheureusement, deux champions ont échoué. Pour l’Espagne, Barcelone a laissé l’honneur à Valence, qui avait terminé à la deuxième place. L’AC Milan a participé pour l’Italie, numéro trois du championnat national. L’Internazionale (champion) et la Juventus (deuxième) étaient absentes. Les participants Stade Reims et Sporting Lisbonne sont devenus champions nationaux.
AC Milan près du Sporting
Dans une demi-finale riche en buts à Lisbonne, l’AC Milan a gagné avec leurs talons sur le fossé du Sporting Lisbonne à domicile. Après 90 minutes, il était 2-2 après deux buts de la mitrailleuse suédoise Gunnar Nordahl pour Milan et Vasquez et Martins pour le Sporting. Dans le temps supplémentaire, le Sporting a repris la tête via Martins, ce n’est qu’à la 117e minute que Liedholm a fait le 3-3. Dans la deuxième prolongation, Frignani a finalement produit le but gagnant.
Bram Appel se qualifie pour la finale
Un jour plus tard à Porto, le Stade Reims a battu le représentant espagnol Valence – qui prendrait peu après Faas Wilkes de l’AC Torino – 2-1. Néanmoins, les Pays-Bas étaient représentés dans cette compétition. Bram Appel a couru dans l’attaque française, qui a laissé le score de ce match à Méano et à la grande star: Raymond Kopa. Pour Valence, Gago a fait l’égalisation entre-temps, mais c’était tout.
Sporting remporte la petite finale
Chez lui, à Lisbonne, le Sporting n’a pas laissé se produire qu’il perdait lui aussi son deuxième match. Au bout d’une heure, il était déjà 4-0 contre Valence, grâce aux buts de Vasquez (2), et Martins (2), le meilleur buteur du tournoi. Badenes a marqué dix minutes avant la fin.
Le Stade Reims remporte la coupe
De manière assez inattendue, l’AC Milan n’a pas pu remporter le match final contre le Stade Reims, malgré le célèbre trio intérieur suédois Gren, Nordahl et Liedholm. Cependant, Reims disposait également d’une équipe solide, comprenant les défenseurs expérimentés Roger Marche (record international de longue date de France) et Robert Jonquet. Offensivement tout allait bien, avec Léon Glovacki, Bram Appel, Francis Méano et Raymond Kopa. Ce dernier a marqué deux fois en finale (Méano une fois) dans une finale unilatérale, qui s’est terminée 3-0. Pour Francis Méano, c’était le dernier temps fort de sa courte carrière de footballeur. Il est décédé dans un accident de voiture dix-neuf jours après la finale, à seulement 22 ans.
1954: Pas de tournoi
La Copa Latina était toujours organisée peu après la fin des compétitions nationales. En 1954, cependant, c’était impossible, car à partir du 16 juin, le championnat du monde en Suisse était au programme, et là où la France et l’Italie s’étaient qualifiées. Les participants réels étaient OSC Lille (Fra), Internazionale Milan (Ita), Sporting Lisbonne (Por) et Real Madrid (Spa).
1955: le Real Madrid entame une séquence de victoires
En 1955, la Copa Latina se poursuit en France, cette fois avec seul le champion portugais Benfica qui abandonne. Au lieu de cela, OS Belenenses est apparu pour la première fois. Le Real Madrid était l’autre débutant, l’AC Milan et le champion en titre Stade Reims connaissaient déjà le tournoi.
Le Real Madrid en finale
Le Real Madrid ne demande pas beaucoup d’efforts pour montrer la porte à Belenenses lors de la première demi-finale. Belenenses a quelques bons joueurs, comme le défenseur Serafim et surtout le meilleur buteur du Mozambique Lucas Matateu, mais en tant qu’équipe, c’est insuffisant. Pour le Real, Zarraga et Perez Paya marquent dans une victoire régulière 2-0.
Le Stade Reims plus fort que l’AC Milan
Après la victoire de la Copa Latina de 1953, le Stade Reims n’est plus un inconnu. Avec plusieurs des mêmes joueurs, l’AC Milan est battu après deux prolongations: 3-2 (1-1, 2-2). Sörensen et Liedholm marquent pour les Italiens, Glovacki (2) et Templin pour Reims.
La promesse du Real Madrid pour l’avenir
Après que l’AC Milan ait battu Belenenses 3-1 (Ricagni (2) et Nordhal (1), Matateu a marqué pour Belenenses) et décroche la troisième place, un jour plus tard, le Real Madrid et le Stade Reims se rencontrent en finale. Il faudra alors douze mois avant la toute première finale de Coupe d’Europe, qui – toujours à Paris – se terminera en 4-3 pour le Real Madrid. Le Real Madrid joue déjà avec sept joueurs de cette célèbre finale de Coupe d’Europe, Reims même avec neuf. Cette finale sera également une proie pour le Real Madrid. Avec un rôle de premier plan pour l’Argentin Hector Rial qui a marqué les deux buts lors d’une victoire 2-0.
1956: Schiaffino vaut l’or à l’AC Milan
Pour ce tournoi, la championne italienne Fiorentina était absente, car l’équipe voulait se concentrer sur la saison de Coupe d’Europe 1956-57. L’AC Milan a remplacé la Fiorentina. Atletico Bilbao (Spa), Benfica (Por) et OGC Nice (Fra) étaient les autres participants.
L’AC Milan exploite l’avantage à domicile
L’AC Milan a été doublement chanceux ce tournoi. Non seulement parce que l’équipe a été autorisée à remplacer la Fiorentina, mais aussi parce qu’elle a joué à domicile. Contre Benfica, l’AC Milan reste sur le côté droit du score (2-0, puis 2-1, puis 3-1, 3-2 et 4-2). L’Uruguayen Juan Alberto Schiaffino en fait deux, Mariani et Bagnoli un chacun. Le tout jeune Mario Coluna (20 ans) marque pour Benfica, tout comme Caiado.
Atletico Bilbao mieux que Nice
L’Atletico Bilbao n’a probablement pas plu à beaucoup de gens à Milan. Pas plus que l’OGC Nice, ce qui s’est traduit par un faible nombre de spectateurs de 3 900 spectateurs. Bilbao a enregistré une victoire régulière 2-0, avec des buts de Marcaida et de la star Arieta.
L’AC Milan gagne pour la deuxième fois
Après que Benfica et Nice aient mis cent trente-deux minutes avant que Cavem n’ait aidé Benfica à une victoire 2-1 avec son deuxième but (but de Nice par Milazzo), l’AC Milan et l’Atletico Bilbao ont pu débuter la finale. Bagnoli a ouvert le score pour l’AC Milan, Arteche a égalisé pour Bilbao à la 50e minute. L’AC Milan a ensuite pris de la distance dans la phase finale. Dix minutes avant la fin, Dal Monte a fait 2-1, à la 88e minute Schiaffino a mis fin à tous les doutes avec son troisième but du tournoi.
1957: Le dernier tournoi
La toute dernière édition de la Copa Latina est très chargée, avec les anciens vainqueurs Benfica, l’AC Milan et le Real Madrid. Le plus étrange est Saint-Étienne, seul champion national de France pour la première fois. Le tournoi se termine là où il a commencé en 1949: en Espagne, à Madrid.
Le Real Madrid pulvérise l’AC Milan
Benfica remporte d’abord sa demi-finale contre Saint-Étienne devant 80 000 spectateurs. À la 17e minute, Calado marque le seul but. Le Néerlandais Kees Rijvers joue à Saint-Étienne. Le Real Madrid fait alors de la viande hachée de l’AC Milan 5-1. L’attaquant de l’aile Francisco Gento en fait trois, le grand Alfredo Di Stefano et Joseito un chacun. Cucchiaroni a inscrit le but milanais à la 30e minute.
Dernier vainqueur du Real Madrid
L’AC Milan s’est quelque peu remis dans le match pour la 3e place, en rejetant Saint-Etienne 4-3. Les buts italiens viennent de Ricagni, Mariani et Bredesen, deux minutes avant la fin, le bon vieux Nils Liedholm (34 ans) est le vainqueur. Wicart, Mekloufi et Njo Lea marquent pour St. Etienne. Rijvers restera sur le banc de réserve pour ce match.
La finale sera une proie pour le Real Madrid, qui n’a besoin que d’un seul but de Di Stefano.
Fin logique
Peut-être convient-il que Di Stefano, le meilleur footballeur des années cinquante, mette fin à l’histoire de la Copa Latina avec son but. La Coupe du monde en Suède a rendu impossible l’édition 1958. Mais surtout, la Coupe d’Europe avait déjà dévalué la valeur de la Copa Latina au cours des deux années de son existence. Les pays participants et leurs clubs n’en voulaient tout simplement plus.
Le classement par pays à nouveau pour l’Espagne
Comme tout dernier acte, le classement par pays des quatre dernières éditions a été établi. Comme en 1949-1952, l’Espagne est à nouveau vainqueur avec douze points, principalement grâce aux deux victoires du Real Madrid (1955 et 1957). Le deuxième était l’Italie (onze points, grâce en partie à l’AC Milan), le troisième était la France (neuf points, victoire du Stade Reims) et le dernier le Portugal (huit points, avec une seule place finale pour le Sporting Lisbonne).
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